Kyste pilonidal ou Kyste saccro coccygien

Le but de cette page est de vous permettre d’avoir les informations concernant votre intervention. Votre cas personnel peut ne pas y être parfaitement représenté. N’hésitez pas à interroger votre praticien pour toute information complémentaire. Ces informations complètent et ne se substituent pas à l’information spécifique qui vous a été délivrée par celui-ci. Cette fiche n’est pas exhaustive en ce qui concerne les risques exceptionnels.

Définition

KystesUn kyste sacro-coccygien correspond à une cavité kystique, située dans la région du sillon inter-fessier.

Ce kyste est causé par l’invagination de poils qui ne vont pas s’extérioriser, mais pousser à l’intérieur du sillon, créant une cavité avec des poils inclus, pouvant s’infecter.

Symptômes

  • En phase froide, les symptômes peuvent passer inaperçus, ou bien être de plusieurs types :
    • douleur dans le sillon interfessier,
    • écoulement,
    • tuméfaction (grosseur gênante),
  • en phase aigue, lors d’une infection du kyste, la zone est douloureuse, chaude, avec un abcès en formation et possiblement de la fièvre et des frissons. Dans ces cas il y a urgence pour évacuer cet abcès.

Examens

L’examen du chirurgien suffit à poser le diagnostic. Aucun autre examen n’est nécessaire dans les formes classiques.

Traitement

Le seul traitement repose sur la chirurgie.

En cas d’abcès : il s’agit d’une urgence. Le patient est opéré sous anesthésie générale, permettant l’évacuation de l’abcès. L’incision n’est pas refermée et une mèche absorbante est placée dans la cavité pour permettre une cicatrisation progressive, de façon à laisser l’infection guérir progressivement sous couvert d’un traitement antibiotique.

En cas de Kyste non urgent, ou après première incision d’abcès : une intervention chirurgicale est nécessaire pour réséquer la totalité du kyste. Plusieurs situations existent :

  • En cas de kyste volumineux, la plaie est laissée ouverte avec mise en place d’une mèche quotidiennement, la cicatrisation est progressive, durant quelques semaines.
  • En cas de petit kyste : la fermeture directe après résection est possible.
  • En cas de kyste récidivant, une fermeture par lambeau peut être réalisée (cicatrice en « z »)

La résection complète du kyste est définitive dans la majorité des cas, un risque de récidive faible existe cependant (<5% des cas).  D’autres techniques sans résection du kyste existent (colle, coagulation…) mais présentent un risque de récidive élevé.

Parcours de soins

Consultation

Le patient est adressé au chirurgien par son médecin traitant.

Au terme de la consultation, le chirurgien explique au patient sa pathologie, et les différentes possibilités de traitement.

L’ensemble de la stratégie de prise en charge est expliqué en détail : le principe, les risques et complications potentielles d’une intervention sont expliqués également.

Au terme de la consultation, le chirurgien remet au patient une fiche d’information de la SFCD (Société Française de Chirurgie Digestive) et un consentement éclairé qui sera à ramener après un délai de réflexion, quelques jours après, lors de votre consultation d’anesthésie.

Hospitalisation ambulatoire 

L’intervention est réalisée en ambulatoire. Lors de l’admission à la clinique, le patient est installé, puis préparé pour le bloc opératoire où il sera accueilli par les équipes d’anesthésie et de chirurgie.

Intervention chirurgicale 

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale et dure environ 20 minutes.

Période postopératoire 

Après quelques heures en salle de réveil, le patient est transféré dans sa chambre. Boissons et alimentation sont reprises le jour de l’intervention, tout comme le lever et la marche. Une fois la visite postopératoire réalisée par le chirurgien et le médecin anesthésiste, le patient pris en charge en ambulatoire peut rentrer à domicile, avec un accompagnant.

Cette intervention est peu douloureuse et l'ensemble de l'équipe médicale est à l'écoute pour la gestion optimale de la douleur post opératoire.

Un suivi par un organisme infirmier spécialisé en cicatrisation est sollicité pour épauler les infirmiers qui interviennent au domicile du patient.

Retour à domicile 

Le patient est autorisé à quitter le service d’hospitalisation après validation par le chirurgien.

En quittant le service, l’infirmière transmettra au patient :

  • Les papiers administratifs de sortie,
  • le compte-rendu d’hospitalisation et le compte-rendu opératoire,
  • les modalités d’un traitement antalgique,
  • un arrêt de travail,
  • un bon de transport si nécessaire,
  • un rendez-vous de consultation postopératoire et les consignes à suivre.

Consultation postopératoire

La consultation postopératoire est réalisée environ 4 semaines après l'intervention et permet de s’assurer de l’absence d’anomalie suite à l’opération et vérifier l'efficacité du traitement sur les douleurs.

Au moindre problème postopératoire, il est nécessaire de consulter plus tôt le chirurgien (ou le service des urgences) sans hésiter, afin qu’une éventuelle complication soit détectée et traitée rapidement.

Suites opératoires

Elles sont en général très simples.

Il est recommandé de bien prendre les antalgiques prescrits par votre chirurgien.

Une infirmière passera tous les jours à domicile afin de réaliser les pansements, méchage et lavage de la plaie, ainsi que la tonte des berges de la plaie toutes les semaines.

Un suivi par un organisme infirmier spécialisé en cicatrisation est sollicité par le chirurgien pour épauler les infirmiers qui interviennent au domicile du patient pour  garantir l'application des consignes et pour assurer une cicatrisation optimale et la plus brève possible.

Risques - complications

  • Hémorragie : un saignement peut survenir durant les 15 premiers jours, mais reste rare.
  • Infection : très rare, si les soins sont réalisés correctement par une infirmière tous les jours.
  • Retard de cicatrisation : la fermeture du kyste, si la plaie est laissée ouverte, peut être longue, plusieurs mois dans certains cas. Cela n’empêche cependant pas les activités de la vie quotidienne.
  • Récidive : rare, elle peut nécessiter une nouvelle intervention chirurgicale

Liens utiles

Informations avant traitement chirurgical d’un sinus pilonidal