Fissure anale

Le but de cette page est de vous permettre d’avoir les informations concernant votre intervention. Votre cas personnel peut ne pas y être parfaitement représenté. N’hésitez pas à interroger votre praticien pour toute information complémentaire. Ces informations complètent et ne se substituent pas à l’information spécifique qui vous a été délivrée par celui-ci. Cette fiche n’est pas exhaustive en ce qui concerne les risques exceptionnels.

Définition et symptômes

Une fissure anale est une maladie fréquente, correspondant à la présence d’une plaie ulcérée sur la muqueuse anale, suite à une déchirure de la peau.

Elle est due à une hyperpression du sphincter anal (muscle de l’anus permettant la continence) associée à un défaut de vascularisation (apport sanguin) à ce niveau. Elle peut survenir spontanément ou après un traumatisme anal.

Les symptômes sont essentiellement une douleur, parfois très intense, lors de la défécation. Il peut exister des saignements ou une constipation associée.

Une fissure anale doit être examinée par une médecin spécialiste (gastro-entérologue, chirurgien digestif) , car elle ne doit pas être confondue avec une autre pathologie (fistule, abcès, hémorroïdes...).

En cas de symptômes persistants malgré les traitements locaux mis en place, une intervention chirurgicale peut être nécessaire.

Examen

L'examen clinique est complété par un examen proctologique. Celui-ci nécessite une consultation avec un gastro-entérologue, et non pas un chirurgien digestif

Avant l'intervention

Dans tous les cas, avant intervention, il est nécessaire de réaliser un examen endoscopique (coloscopie) afin de vérifier que les symptômes ne proviennent pas d’une autre maladie digestive (polype du colon ou du rectum, maladie inflammatoire de l’intestin, etc).

Traitements

Le traitement d'une fissure anale nécessite une régularisation du transit avec lutte contre la constipation dans tous les cas. Une fissure anale est avant tout traité médicalement et relève des compétences du médecin traitant.
Le traitement chirurgical est proposé en cas d'échec du traitement médical bien conduit.

Les différentes interventions

Sphincterotomie latérale

Cette intervention consiste à laisser en place la fissure et à réaliser une section partielle du sphincter interne anal, permettant une relaxation musculaire et une cicatrisation. Elle est réalisée en ambulatoire. La cicatrisation prend 2-3 semaines et les bénéfices sont rapides sur les douleurs

Fissurectomie - anoplastie

Cette intervention consiste à enlever la fissure puis reconstruire la plaie par une suture. Elle est réalisée en ambulatoire. La cicatrisation prend 4 à 6 semaines.

Parcours de soins

Consultation

Le patient est adressé au chirurgien par son médecin traitant ou un gastro-entérologue. Il est important d’amener en consultation l’ensemble des courriers et des examens réalisés, mêmes anciens.

Au terme de la consultation, le chirurgien explique au patient sa pathologie, et les différentes possibilités de traitement.
L’ensemble de la stratégie de prise en charge est expliqué en détail : le principe, les risques et complications potentielles d’une intervention sont expliqués également.

Le chirurgien remet au patient les examens préopératoires éventuels à réaliser : prise de sang, consultation anesthésique...

Au terme de la consultation, le chirurgien remet au patient une fiche d’information de la SFCD (Société Française de Chirurgie
Digestive) et un consentement éclairé qui sera à ramener après un délai de réflexion, quelques jours après, lors de votre consultation d’anesthésie

Hospitalisation

Selon les cas, l’intervention est réalisée en ambulatoire. Lors de l’admission à la clinique, le patient est installé, puis préparé pour le bloc opératoire où il sera accueilli par les équipes d’anesthésie et de chirurgie.

Intervention chirurgicale

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale et dure environ 30 minutes.

Période postopératoire

Après quelques heures en salle de réveil, le patient est transféré dans sa chambre. Boissons et alimentation sont reprises le jour de l’intervention, tout comme le lever et la marche. Une fois la visite postopératoire réalisée par le chirurgien et le médecin anesthésiste, le patient pris en charge en ambulatoire peut rentrer à domicile, avec un accompagnant.

Cette intervention est assez peu douloureuse.

Retour à domicile

Le patient est autorisé à quitter le service d’hospitalisation après validation par le chirurgien.

En quittant le service, l’infirmière transmettra au patient :

  • Les papiers administratifs de sortie,
  • le compte-rendu d’hospitalisation et le compte-rendu opératoire,
  • les modalités d’un traitement antalgique,
  • un arrêt de travail d’une durée de 2 à 3 semaines selon les cas,
  • un bon de transport si nécessaire,
  • un rendez-vous de consultation postopératoire et les consignes à suivre.

Consultation postopératoire

La consultation postopératoire est réalisée environ 4 semaines après l'intervention et permet de s’assurer de l’absence d’anomalie suite à l’opération et vérifier l'efficacité du traitement sur les douleurs.

Au moindre problème postopératoire, il est nécessaire de consulter plus tôt le chirurgien (ou le service des urgences) sans hésiter, afin qu’une éventuelle complication soit détectée et traitée rapidement.

Suites opératoires

Elles sont en général simples.
Il est recommandé de bien prendre les traitements prescrit par votre chirurgien.
Une infirmière passera tous les jours à domicile afin de réaliser les soins. En cas d’anomalie ou pour toute question, l’équipe du centre de chirurgie est la disposition des patients et soignants.

Risques - complications

Elles sont rares :

  • Douleurs,
  • impossibilité d’uriner dans 5% des cas,
  • saignement,
  • constipation,
  • une infection locale est exceptionnelle,
  • retard de cicatrisation,
  • les douleurs, les petits saignements, un suintement intermittent et les difficultés à distinguer gaz et selles, voire des envies impérieuses d’aller la selle sont fréquents tant que les plaies ne sont pas cicatrisées,
  • incontinence transitoire aux gaz (20%) ou aux selles (<1%). Une incontinence définitive est exceptionnelle.

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